Biographie :

La vie de Syméon le Nouveau Théologien nous est bien connue grâce à Nicétas Stéthatos, qui fut tout à la fois son disciple, son biographe et l’éditeur de ses œuvres.

Syméon naît en 949 à Galatai en Paphlagonie (Asie mineure), d'une famille de petite noblesse provinciale ; très jeune il vient à Constantinople, où il acquiert une certaine instruction. En 977, Syméon renonce à la vie mondaine et à la carrière que son père souhaitait lui voir embrasser au service de l’empereur, pour entrer à vingt-sept ans au célèbre monastère du Stoudios.Il y choisit pour maître spirituel Syméon le Pieux, qui exerça une influence profonde sur sa propre expérience mystique ; quelques mois après (978), il passe au monastère de Saint-Mamas, dont il devient, à trente et un ans, higoumène, après avoir été ordonné prêtre. Il restaura matériellement et spirituellement ce monastère et devint vite célèbre à Constantinople par sa sainteté, sa sagesse, ses sermons et ses écrits remarquables ; il est aimé et vénéré, mais aussi critiqué et attaqué. En butte à une hostilité grandissante à partir de 1003, suspecté dans sa doctrine et se voyant reprocher le culte solennel qu’il a institué en l’honneur de Syméon le Pieux († 987), il démissionne de sa charge d’higoumène en 1005, avant d’être condamné à l’exil en 1009. Il trouve alors refuge sur la rive asiatique du Bosphore, où il fonde un nouveau monastère ; c’est là qu’il demeurera, même après sa réhabilitation, et qu’il achèvera sa vie entouré de quelques disciples. Il meurt en 1022. Des écrits de Syméon sont conservés des catéchèses, des traités théologiques et éthiques, des hymnes, une lettre sur la confession, trois autres lettres et un Dialogue avec le Scholastique. Sa théologie spirituelle, tout inspirée par son expérience personnelle, a ses limites et peut être discutée sur certains points.