Naissance : 390 (env.) en Aquitaine Mort : 455 (env.) à Rome lieu incertain Région et/ou ville de rattachement : Gaule (Marseille)
Période d'activité :
5e siècle
Biographie :
« Le plus grand disciple de saint Augustin, et le chef des disciples de saint Augustin », selon la formule du Grand Arnauld, Prosper a fait de son activité littéraire et théologique une pure défense de la personne et de la doctrine d'Augustin. Après avoir sans doute suivi un enseignement de rhétorique à Bordeaux, il se trouve à la fin des années 420 à Marseille, au moment même où Cassien et ses moines donnent naissance, en réaction aux derniers écrits augustiniens sur la grâce (le De gratia et libero arbitrio et le De correptione et gratia), à ce que l'on appellera à la fin du XVIe siècle le « semipélagianisme ». Tout laïc qu'il soit, Prosper s'intéresse vivement aux questions théologiques et en particulier à celles relatives à la grâce, telles que les développe celui qu'il ne tarde pas à considérer comme son maître, Augustin. Après s'être adressé à lui (Ep. 225 d'Augustin) pour lui rendre compte des réactions anti-augustiniennes des monastères provençaux de Marseille et de Lérins et pour l'inciter à composer à l'adresse de ces milieux monastiques le De praedestinatione sanctorum et le De dono perseverantiae, c'est de son propre chef qu'il entreprend, dès avant la mort de l'évêque d'Hippone, de les combattre, tant en vers qu'en prose (dans son poème didactique De ingratis, comme dans son traité contre Cassien, Contra collatorem, ou encore dans des Responsiones destinées à réfuter les accusations calomnieuses ou à réparer les mésinterprétations de ses destinataires). Ces différents ouvrages, qui témoignent d'une entière assimilation de la doctrine augustinienne sur la grâce, cependant quelque peu adoucie à partir de la mort du maître, révèlent en Prosper un excellent vulgarisateur en même temps qu'un puissant relais, non dénué d'originalité : avec lui naît véritablement l'« augustinisme médiéval ». Ce sont de toute évidence ces qualités d'habileté rhétorique, d'esprit de synthèse et de « sentiment » théologique qui le font choisir en 440 par le futur pape Léon le Grand, de passage en Gaule, comme secrétaire. Outre son activité de controversiste, Prosper rédige des ouvrages de morale (en compilant des Sententiae) et se fait surtout le continuateur, dans sa Chronique, d'Eusèbe de Césarée et de Jérôme, en fournissant à ses lecteurs un important témoignage sur cette période de l'Histoire, marquée par l'implantation des peuples barbares en Gaule. Il termine donc sa carrière à Rome, participant à la rédaction d'écrits pontificaux tout en poursuivant son œuvre personnelle.
Autres informations (bibliographie, comptes rendus, etc) :
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Œuvre
Abréviation
Date
Patrologie
Édition de référence
Genre
Thème
Mots-clés
Langue originale
Langue de transmission
Contre le conférencier(De gratia Dei et libero arbitrio contra Collatorem); CPL 523
ENV. 432 - ENV. 433 
PL 51, 213-276
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Traité-lettre
Hérésie
Augustin, Cassien, Grâce, Jean Cassien, Libre arbitre, semipélagianisme
latin
latin
Épigrammes contre le détracteur d'Augustin(Epigrammata in obtrectatorem Augustini); CPL 518
ENV. 428 - ENV. 431 
PL 51, 149-152
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Poème
Hérésie
Augustin, semipélagianisme
latin
latin
Épitaphe des hérésies nestorienne et pélagienne(Epitaphium Nestorianae et Pelagianae haereseon); CPL 519