Numéro de collection : 460 Titre : Discours ascétique Année de parution : 2001 ISBN : 2204066761 Domaine : Grec Imprimeur : C. C. S. O. de Melleray Date de sortie : avril 2001 Prix du volume en euros : 17.00 Nombre de pages : 168 Etat du stock : 1080 en mars 2006
Œuvre contenue dans ce volume
Discours ascétiques ( - 987)
Genre : Discours
Langue originale : grec
Langue de transmission : grec
Résumé de l'œuvre :
Le Discours ascétique de SYMEON LE STUDITE (SC 460), qui s'adresse lui aussi à des moines, développe librement la plupart des thèmes caractéristiques de la littérature monastique de l'Orient chrétien. On ne sera donc pas surpris d'y trouver rappelés les fondements de la vie monastique en communauté : le renoncement à sa volonté propre, la pauvreté, l'humilité, le total oubli de soi, l'importance de la prière et des offices liturgiques, la nécessité de l'examen de conscience quotidien et de la direction spirituelle, l'équilibre à maintenir entre travail et prière, entre vie communautaire et recueillement dans la cellule... Rien de bien nouveau, dira-t-on, dans cet ensemble de « règles » monastiques par rapport à l'enseignement des deux Vieillards de Gaza. Il est vrai, puisqu'il s'agit toujours pour le moine, quels que soient les lieux ou les époques, de faire de sa vie une prière continuelle, dans le travail comme dans le sommeil, durant les offices ou dans sa cellule, pour se laisser habiter tout entier par Dieu, pour vivre dans sa lumière et de sa lumière. « Si tu te tiens continuellement tourné vers Dieu, écrit Syméon, tout naturellement une lumière se met à briller dans ton esprit, comme un rayon. Plus tu la recherches, avec beaucoup d'attention et une pensée sans distraction, avec beaucoup de peine et de larmes, plus cette lumière t'apparaît vive. En apparaissant, elle se fait aimer ; en étant aimée, elle purifie ; en purifiant, elle rend semblable à Dieu, elle éclaire et enseigne à distinguer le bien du mal » (chap. 20). Avant d'en arriver là, ajoute-t-il, la route est longue et souvent difficile. Son petit « manuel » voudrait aider le moine à y avancer, en lui donnant quelques conseils et en lui rappelant quelques règles fondamentales. Cela dit, le monastère du Stoudios présente une forme de monachisme différente de celle que mènent les solitaires du désert de Gaza. Les moines sont ici au cœur de la ville, au cœur du monde pour ainsi dire, et la direction spirituelle qu'ils assurent s'adresse tout autant aux laïcs qu'aux moines. Fondé à Constantinople au Ve siècle, le Stoudios joua un rôle décisif dans la victoire sur l'iconoclasme (843). Cela lui valut un prestige considérable et, pour longtemps, une position centrale dans le monachisme byzantin. De Syméon le Studite, en revanche, on ne sait presque rien, sinon qu'il fut le maître spirituel - « l'Ancien » - de Syméon le Nouveau Théologien, dont « Sources Chrétiennes » a publié les Chapitres théologiques, gnostiques et pratiques (SC 51 bis) et les Catéchèses (SC 96, 104 et 113). Né au début du Xe siècle et l'aîné du Nouveau Théologien d'environ une trentaine d'années, Syméon ne semble pas avoir été un rigoriste dans le domaine ascétique, mais avoir privilégié les voies de l'humilité, de la simplicité et de la prière pour atteindre l'expérience mystique et obtenir les visions de la lumière divine dont il aurait bénéficié. Est-ce cette réputation de mysticisme qui lui valut le surnom de « Pieux » ou son comportement déroutant de « fou de Dieu », comme l'ont prétendu, sans grand fondement, certains critiques ? Quoi qu'il en soit, son mysticisme a sans aucun doute contribué à attirer auprès de lui le jeune Syméon, qui le choisit pour maître spirituel et dont l'œuvre témoigne de l'influence profonde du Studite sur sa propre expérience mystique. Entre le disciple et le maître, la communauté de pensée était si grande que trente-deux chapitres de ce Discours ascétique, sur les quarante et un qui le composent, furent longtemps attribués à Syméon le Nouveau Théologien. Hilarion Alfeyev, hiéromoine chargé au patriarcat de Moscou des relations œcuméniques, vient de les restituer à leur véritable auteur. On lui doit l'introduction, le texte critique et les notes de cette édition, réalisée en étroite collaboration avec le Père Louis Neyrand de l'Institut des Sources Chrétiennes, qui a assuré en outre la traduction du texte grec. (J.-N. Guinot, 2001)