Numéro de collection : 57 .2 Titre : Thérapeutique des maladies helléniques, tome II. Livres VII-XII Année de parution : 1958 ISBN : 2204068934 Année de la dernière réimpression : 2001 Domaine : Grec Imprimeur : Imprimerie Protat Date de sortie : juillet 1958 Prix du volume en euros : 44.00 Nombre de pages : 388 Tirage : 800 Etat du stock : 622 en août 2005
Œuvre contenue dans ce volume
Thérapeutique des maladies helléniques (420 - 460)
Genre : Polémique
Langue originale : grec
Langue de transmission : grec
Résumé de l'œuvre :
La Thérapeutique des maladies helléniques de THEODORET DE CYR, dont le premier tome vient d'être réimprimé (n° 57. 1), est aussi une apologie du christianisme, mais d'un autre type. Elle se situe, par les sujets traités - Dieu, la matière et le monde, l'âme - et par les procédés apologétiques utilisés - critique de l'incohérence des systèmes philosophiques grecs, affirmation de la nécessité de la Révélation et de la foi -, dans le prolongement des premières apologies. Mais, au Ve siècle, en un temps où l'Église n'est plus menacée dans son existence et jouit au contraire de la faveur du pouvoir, ni le ton du discours ni la méthode apologétique ne peuvent plus être les mêmes. Aux païens, malades de leurs erreurs, Théodoret s'adresse en ami, comme le ferait un médecin. Il ne condamne pas une culture, dont il est lui-même nourri, d'autant que les poètes et philosophes grecs ont parfois entrevu sur la nature du monde, de l'homme et de Dieu, des vérités que la foi chrétienne fait apparaître en pleine lumière. C'est à la « conversion » de leur culture qu'il invite ces païens volontiers méprisants à l'égard des chrétiens et de la Bible. Cette édition est due à Pierre Canivet, qui a consacré à la Thérapeutique sa thèse de Doctorat. Du même auteur, il a ensuite édité dans « Sources Chrétiennes », l'Histoire des moines de Syrie (n° 234 et 257) et prépare l'édition de l'Histoire ecclésiastique (J.-N. Guinot, 2000).
Les deux volumes de la Thérapeutique des maladies helléniques de ΤHEODORET, l'une des dernières grandes apologies de la religion chrétienne au Ve siècle, étaient depuis longtemps épuisés : les voici à nouveau disponibles, à moins d'un an d'intervalle. Après l'ensemble philosophico-théologique que constituent les livres Il à VI (SC 57. 1.), Théodoret justifie, dans les livres VII à ΧΙ, l'attitude du sage chrétien à l'égard des sacrifices (VII), du culte des martyrs (VIII), des lois (IX), des oracles (Χ) et des fins dernières (ΧΙ). Sur chaque sujet, il s'attache à montrer la supériorité des croyances et des pratiques chrétiennes sur celles des païens : l'immoralité du culte des idoles est opposée à la valeur pédagogique des sacrifices de la loi mosaïque qui avait seulement pour but de détourner le peuple des pratiques idolâtres ; le culte des martyrs l'emporte sur celui des héros grecs, loin d'avoir été tous vertueux ; la loi de l'Évangile non seulement n'a pas la relativité des lois civiles, mais sa supériorité morale même sur celles de Platon est évidente ; les oracles des démons sont trompeurs, ceux des prophètes sont véridiques, comme en témoigne leur réalisation: l'avènement du Messie et la ruine des idoles ; enfin, ce que disent les philosophes grecs des fins dernières et du jugement, même les plus grands comme Ρlaton, reste bien en deçà de l'enseignement du Christ dans l'Évangile. Le livre ΧΙΙ offre en quelque sorte la conclusion de tout l'ouvrage : contrairement aux philosophes grecs qui développent des théories et font de beaux discours, la philosophie pour le chrétien réside tout entière dans la vertu pratique: de même qu'un artisan ne cherche pas à apprendre seulement pour savoir, mais pour exercer son art, le chrétien ne peut pas se borner à l'étude de la théologie, il doit, par sa vie, s'efforcer de devenir une image vivante et raisonnable de Dieu. Au terme de son apologie, Théodoret réaffirme fortement que seul le vrai chrétien est aussi le vrai philosophe, comme il démontrait, au livre Ι, pour répondre aux païens imbus de la culture grecque, qu'il n'y avait pas de vraie culture sans la foi. (J.-N. Guinot, 2001)