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Faustin et Marcellin, Supplique aux empereurs
Faustin, Confession de foi
Numéro de collection : 504
Titre : Supplique aux empereurs
Sous-titre : (Libellus precum et Lex Augusta) précédée de Faustin, Confession de foi
Année de parution : 2006
ISBN : 2-204-08200
Domaine : Latin
Imprimeur : Imprimerie Chirat
Date pour le bon à tirer : 07 juillet 2006
Date de sortie : août 2006
Prix du volume en euros : 26.00
Nombre de pages : 272

Œuvres contenues dans ce volume

  • Supplique aux empereurs
  • Confession de foi (379 - 381)



Genre : Supplication
Langue originale : latin
Langue de transmission : latin

Résumé de l'œuvre :

C'est un libellus que, deux siècles plus tard, en 383/384, deux prêtres occidentaux, Faustin et Marcellin, présentent officiellement aux empereurs Valentinien II, Théodose et Arcadius. Cette Supplique aux empereurs ou Libellus precum (SC 504, p. 261) ne diffère de celle de Justin que par son objet : la procédure reste la même, mais il ne s'agit plus ici de réclamer l'arbitrage de l'empereur sur les accusations que les païens portent contre les chrétiens, mais sur la « persécution » que fait subir la Grande église à ceux qui s'estiment les « vrais catholiques », les seuls véritables gardiens de la foi de Nicée (325), à l'exemple de l'évêque sarde Lucifer de Cagliari. Les temps ont changé, l'empire est devenu chrétien, mais c'est toujours à l'empereur que s'adressent ceux qui s'estiment injustement victimes et maltraités, non plus parce qu'on leur fait grief du nom de « chrétiens », mais parce qu'on les nomme « lucifériens », en les assimilant, de façon jugée par eux calomnieuse, à des hérétiques.

Il nous faut aussi écarter la calomnie que représente ce faux surnom de « lucifériens » dont on nous traite à tort. Qui pourrait ignorer qu'un surnom est attribué aux sectateurs de celui dont l'enseignement nouveau a été transmis à des disciples par l'autorité d'un enseignement magistral ? Mais pour nous, le Maître, c'est le Christ (Mt 23, 10) ; c'est son enseignement que nous suivons, et notre nom saint est reconnu à partir du sien, si bien que nous ne devons pas, selon la justice, être nommés autrement que chrétiens, car nous ne suivons rien non plus d'autre que ce que le Christ a enseigné par les apôtres. En revanche, les hérésies sont désignées d'après des noms d'hommes, parce qu'elles ont transmis des inventions d'hommes. En effet, il perd le nom de chrétien, celui qui ne suit pas les enseignements du Christ (Supplique 86).

Cette vigoureuse protestation est en réalité justifiée, car Lucifer de Cagliari n'a « rien enseigné de nouveau ». Il a été au contraire un ardent adversaire de l'hérésie arienne, condamnée au concile de Nicée, ce qui lui valut, sous l'empereur philo-arien Constance II, d'être exilé en Syrie, puis en Palestine et enfin en égypte, en Thébaïde, pour avoir refusé de souscrire à la condamnation d'Athanase d'Alexandrie par un concile sous influence arienne, réuni à Milan en 355. Hilaire de Poitiers, un an plus tard, sera à son tour exilé, lui aussi, en Orient. Partout ou presque l'arianisme semble triompher, tandis que sont dépossédés de leur siège et envoyés en exil tous les évêques qui tentent de défendre la foi catholique. La situation change, en 361, avec la mort de l'empereur Constance et l'arrivée au pouvoir de Julien que les chrétiens surnommeront bientôt l'Apostat. L'une de ses premières mesures est de rappeler tous les exilés, ce qui ne manque pas de susciter des conflits dans l'église, les évêques nicéens voulant récupérer leurs sièges détenus, depuis leur départ en exil, par des évêques aux convictions ariennes plus ou moins affichées, en tout cas assez souples ou ambitieux pour être prêts à toutes les compromissions. Lucifer regagne donc Cagliari, avant d'être invité, en 362, par Athanase, avec d'autres évêques exilés pour leur foi, à prendre part à un concile qu'il réunit à Alexandrie. Lucifer s'y fait représenter, expliquant qu'il doit se rendre à Antioche pour y mettre un terme au schisme qui divise cette église, puisque trois communautés y cohabitent : une minorité arienne, dirigée par l'évêque Euzoïos ; une minorité de nicéens déclarés, fidèles à la mémoire d'Eustathe, mort en exil en Thrace, soutenue par le prêtre Paulin ; enfin une majorité anti-arienne, dirigée par l'évêque Mélèce, choisi par la faction arienne modérée (les « homéens » ), qui le pensait acquis à ses vues, mais que ses prises de positions orthodoxes conduiront, peu après son élection, à prendre le chemin de l'exil. L'intrusion de Lucifer dans les affaires de l'église d'Antioche fut désastreuse : en consacrant illégalement Paulin comme évêque, sans attendre les décisions du concile d'Alexandrie, qui désavouera sa conduite, il ne fit qu'accroître le schisme, puisque désormais il y eut trois évêques à Antioche !

En consacrant Paulin, Lucifer voulait clairement signifier son attachement sans concession à la foi nicéenne et son refus d'entrer en communion avec un évêque, comme Mélèce, dont l'orthodoxie demeurait à ses yeux suspecte, malgré son exil, en raison même des circonstances de son élection. Se sentir désavoué par les « confesseurs » réunis par Athanase d'Alexandrie ne fit que renforcer son intransigeance et son refus de rentrer en communion avec les évêques « prévaricateurs ». Sans que l'on sache clairement comment les choses se sont produites, l'intransigeance de Lucifer de Cagliari trouva un écho dans la partie occidentale de l'empire. Ainsi se développera une forme d'« intégrisme » qui vaudra aux adeptes de l'évêque sarde le surnom de « lucifériens ». A leurs yeux, et c'est la position que défend Faustin, tous les évêques qui ont « prévariqué » en acceptant une formule de foi teintée d'arianisme [la formule homéenne de Rimini-Nikè-Constantinople (359/360) ] auraient dû être soumis à une pénitence publique, déposés et remplacés. Au lieu de cela, on leur a seulement demandé de désavouer leur signature et de souscrire à la foi de Nicée. Ce sont ces décisions, prises au concile d'Alexandrie de 362 et adoptées par le pape Libère, que contestent les « lucifériens ». Leur attitude est donc à l'opposé de celle d'Eusèbe de Verceil et d'Hilaire de Poitiers qui, tous les deux, respectivement en Italie et en Gaule, cherchent dans un esprit d'apaisement à rétablir la foi orthodoxe. Ainsi, à se vouloir les seuls « vrais défenseurs » de la foi, les « lucifériens » ont été conduits au schisme. S'ils ont raison de rejeter l'accusation d'hérésie, le fait qu'ils vivent en dehors de l'église catholique officielle les place dans une position pour le moins ambiguë. Aussi est-ce pour les justifier du grief d'hérésie que Faustin et Marcellin présentent cette Supplique aux empereurs qui, de fait, accueilleront favorablement leur requête et leur rendront justice en ce qui concerne la pureté de leur foi catholique.

Ce Libellus est donc important pour retracer l'histoire du « schisme luciférien », en la replaçant dans celle de la crise arienne dont il est une conséquence. Cette pièce complète le dossier qu'avait ouvert Aline Canellis, membre de l'équipe de recherche « Sources Chrétiennes », en éditant précédemment dans la Collection le dialogue fictif rédigé par Jérôme vers 380, mettant aux prises un Luciférien et un Orthodoxe (cf. Jérôme, Débat entre un Luciférien et un orthodoxe, SC 473). Jérôme y défend la position de la Grande église, favorable à la réintégration des évêques plus ou moins faillis ou compromis avec l'arianisme. A l'opposé, la Supplique aux empereurs de Faustin et Marcellin présente la position des nicéens intransigeants. Grâce à l'édition qu'en procure aujourd'hui A. Canellis, professeur à l'Université de Saint-Étienne, qui a consacré sa thèse de doctorat à l'étude du schisme luciférien, nous disposons désormais des deux pièces essentielles de ce dossier, des deux volets contrastés d'une même histoire (J.-N. Guinot, 2006).

Faustin et Marcellin, Supplique aux empereurs,
Libellus precum ; Cl. CPL 1571 ; PL 13, 83-108. ; CCL 69, p. 359-392
 
Tâche Avancement Ms remis Collaborateur
Texte original Terminé ouiMme Aline CANELLIS
Apparat critique Terminé --Mme Aline CANELLIS
Traduction Terminé ouiMme Aline CANELLIS
Introduction Terminé --Mme Aline CANELLIS
Annotation générale Terminé --Mme Aline CANELLIS
Apparat scripturaire Terminé --Mme Aline CANELLIS
Index scripturaire Terminé --Mme Aline CANELLIS
Index des noms propres Terminé --Mme Aline CANELLIS
Index des auteurs anciens Terminé --Mme Aline CANELLIS
Avant-propos Terminé --Mme Aline CANELLIS
Révision technique à SC (1e édition) Terminé --Mme Yasmine ECH CHAEL



Genre : Confession de foi
Langue originale : latin
Langue de transmission : latin

Faustin, Confession de foi,
Confessio fidei – CONF ; Cl. CPL 119 ; PL 13, 79-80. ; CCL 69
 
Tâche Avancement Ms remis Collaborateur
Texte original Terminé --Mme Aline CANELLIS
Apparat critique Terminé --Mme Aline CANELLIS
Traduction Terminé --Mme Aline CANELLIS
Apparat scripturaire Terminé --Mme Aline CANELLIS
Révision technique à SC (1e édition) Terminé --Mme Yasmine ECH CHAEL

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183 l.4 en partant de la fin

les frères

la Fraternité

 
217 l.6-7

les saints frères

la sainte fraternité

 
217 l.8

les saints frères

la sainte fraternité