Numéro de collection : 508 Titre : Trois vies de moines Sous-titre : Paul, Malchus, Hilarion Année de parution : 2007 ISBN : 9782204082761 Domaine : Latin Imprimeur : Imprimerie Lavauzelle-Graphic Date pour le bon à tirer : 01 décembre 2006 Date de sortie : janvier 2007 Prix du volume en euros : 39.00 Nombre de pages : 352 Tirage : 2500 Etat du stock : 2500 en janvier 2007
Œuvres contenues dans ce volume
Vie d'Hilarion (370 - 420)
Vie de Malchus (370 - 420)
Vie de Paul (370 - 420)
Genre : Vie
Langue originale : latin
Langue de transmission : latin
Résumé de l'œuvre :
Avec le n° 508, c'est un classique de la littérature monastique qui devient disponible : Jérôme, adepte et propagateur de l'idéal de vie ascétique auprès des chrétiens de Rome et d'Occident, écrit successivement trois Vies pour expliquer ce qu'est un moine, tel qu'on en rencontre en Orient ; il le fait à partir de trois modèles différents, qui représentent à la fois trois types de vie monastique, et trois lieux symboliques du monachisme primitif. Ces trois Vies sont à lire en parallèle aux lettres (notamment à Eustochium) dont elles sont une agréable illustration, le récit persuadant mieux que de longs développements théoriques. La première, la Vie de Paul, a été écrite en 376 alors que Jérôme a une trentaine d'années et qu'il s'initie à la vie d'anachorète, dans le désert de Chalcis en Syrie. C'est un éloge de cette forme de vie solitaire, placée sous le patronage de Paul de Thèbes, un ermite égyptien antérieur même au « père des moines » Antoine. La vie d'ermite au désert est un paradis retrouvé où l'homme est réconcilié avec les bêtes sauvages, où Dieu lui apporte sa nourriture ; les réminiscences bibliques, de la Genèse à élie, ne manquent pas. La deuxième, écrite sans doute fin 388 à Bethléem, met en scène Malchus qui raconte brièvement sa vie à Jérôme. Cette Vie-là est un éloge de la virginité, qui attire la faveur de Dieu et fait vaincre tous les obstacles ; en même temps, elle illustre le monachisme syrien (Malchus était moine au désert de Chalcis), et aussi une autre forme de vie monastique, le cénobitisme, avec l'image fameuse de la fourmilière, modèle d'organisation collective et d'entraide. La troisième, de beaucoup la plus longue, est écrite peu après la deuxième, et destinée à livrer toute la pensée de Jérôme sur la vie monastique : c'est la Vie d'Hilarion, premier moine de Palestine, au désert de Gaza (troisième grand foyer primitif de la vie monastique). C'est un exemple de moine voyageur, comme Jérôme l'a été lui-même dans la première partie de sa vie. Il se rattache spirituellement à Antoine qui l'a encouragé dans son projet (ce qui permet à Jérôme de montrer que le monachisme palestinien est une bouture de celui d'égypte) ; à 15 ans il s'enfonce dans le désert. Il mènera la vie de moine jusqu'à 80 ans, ayant fait de nombreux émules en Palestine, et acquis une grande réputation de thaumaturge par les nombreuses guérisons accomplies. Ces récits tiennent beaucoup du roman (qu'y a-t-il d'historique dans la Vie de Paul ?), mais ils ont exercé, le premier surtout, une influence considérable auprès du public chrétien latin. A la fin de l'introduction, le P. de Vogüé, éminent spécialiste de la littérature monastique ancienne, évoque cette postérité. (B. Meunier, 2007)