Numéro de collection : 566 Titre : Histoire ecclésiastique, Livres IV-VI Année de parution : 2014 ISBN : 9782204102469 Domaine : Grec Imprimeur : P. A. O à Sources Chrétiennes Date de sortie : mai 2014 Prix du volume en euros : 45.00 Nombre de pages : 440
Œuvre contenue dans ce volume
Histoire ecclésiastique (570 - 590)
Genre : Récit
Langue originale : grec
Langue de transmission : grec
Résumé de l'œuvre :
tome 1. Après la publication des trois grands continuateurs d’Eusèbe au ve siècle, Socrate, Sozomène et Théodoret, la collection entreprend, en deux volumes, une nouvelle Histoire ecclésiastique, plus tardive puisqu’elle a été rédigée à la fin du vie siècle, celle d’évagre, dit le Scholastique (c’est-à-dire qu’il était juriste de métier, comme ses prédécesseurs Socrate et Sozomène). Cette histoire est très précieuse, puisqu’elle prend la suite des trois autres et commence avec le concile d’éphèse (431) et traverse ensuite près de deux siècles de controverses christologiques et de vie des églises, d’Orient surtout ; dans le présent volume, les livres I-III partent de 431 pour s’achever vers 518, date de la restauration chalcédonienne. La période est chargée en événements pour le christianisme : le livre I est consacré notamment à éphèse (431) et au Brigandage d’éphèse (449), le livre II à Chalcédoine (451) et à sa réception dans les différentes régions de l’Empire, le livre III aux suites du schisme monophysite et aux tentatives impériales pour rétablir l’unité. Mais comme chez Sozomène, et peut-être plus encore, l’histoire civile s’invite largement dans cette histoire religieuse, qui intéresse tous les historiens de l’Antiquité tardive. On y trouvera des récits très vivants d’événements du temps : pestes, tremblements de terre, incendies, guerres… parfois présentés comme des conséquences des divisions chrétiennes et de la colère de Dieu (voir, en II, 13, le récit du grand incendie de Constantinople en 465 qui ravagea pendant 4 jours le centre ville, détruisant de nombreux monuments et maisons). L’histoire politique et militaire n’est pas oubliée non plus, permettant au lecteur de percevoir, au-delà des débats dogmatiques, tout un monde dont les vicissitudes éclairent en partie celles de l’histoire de l’église. (Bernard Meunier, 2012)
tome 2 : Ce tome 2 couvre la période 518-590 environ, soit presque tout le vie siècle (après le tome 1 qui couvrait 430-518), c’est-à-dire notamment le règne de Justinien avec l’affaire de l’origénisme, des Trois Chapitres et de la réception de Chalcédoine, y compris le concile de Constantinople 2 (553). On y voit à l’œuvre Justinien, l’empereur-théologien ; on assiste à la construction de Sainte-Sophie dans sa splendeur. On voit aussi les guerres, les relations avec l’empire perse, les Goths, les Vandales, ou encore les intrigues de cour après Justinien, avec leur lot de complots, destitutions et coups d’État... Et puis, à intervalles presque réguliers, la peste, les tremblements de terre...On apprend grâce à Évagre que Chosroès, roi des Perses, restitua au sanctuaire du martyr saint Serge une croix d’or sertie de pierres précieuses, qui avait été emportée 50 ans plus tôt par son grand père comme butin de guerre. Il lui offre de plus une patène d’or en remerciement, avec une inscription en grec qui explique son geste : malgré la loi perse il a une épouse chrétienne, Siren, à laquelle il est très attaché ; et il a prié le saint 29chrétien pour que son épouse soit enceinte. Alors saint Serge lui est apparu dans une vision nocturne et lui a dit trois fois : « Siren est enceinte » (VI, 21, p. 343). La chose avérée, il a offert cette croix, en précisant – un peu lourdement – qu’elle valait 5000 statères. Tout le récit d’Évagre, relevé par un indéniable art d’écrire, fourmille d’événements, essentiels ou anecdo-tiques. Le lecteur ne s’ennuiera pas à plonger dans cette époque tardive souvent très méconnue. (Bernard Meunier, 2014)