Numéro de collection : 575 Titre : La Trinité et l'Incarnation (De theologia sanctae Trinitatis et de oeconomia), tome II Sous-titre : L'Incarnation du Seigneur Année de parution : 2015 ISBN : 9782204105347 Domaine : Grec Imprimeur : P. A. O à Sources Chrétiennes Date de sortie : juin 2015 Prix du volume en euros : 48.00 Nombre de pages : 464
Œuvres contenues dans ce volume
Trinité et l'Incarnation (La) (431 - 440)
Pentalogos (fragments grecs et latins) (431 - 431)
À Helladès et Théophile (Lettre) (448 - 449)
Dix discours sur la providence (435 - 437)
Un unique Fils après l'Incarnation (448)
Genre : Traité
Langue originale : grec
Langue de transmission : grec/latin/syriaque
Résumé de l'œuvre :
Probablement rédigé à une date proche de celle du concile d'Ephèse de 431, ce traité en deux parties – la première sur la Trinité, la seconde sur l'Incarnation – est l'un des premiers écrits dogmatiques de Théodoret. Au moment où s'ouvre la crise nestorienne, qui fit de lui le principal porte-parole du parti antiochien et un adversaire résolu de Cyrille d'Alexandrie, dont il fut chargé de réfuter les anathématismes contre Nestorius, il élabore l'un des premiers exposés de la christologie dualiste des Antiochiens et affirme déjà avec force, en les fondant sur l'Écriture, les positions doctrinales qu'il ne cessera de défendre jusqu'au concile de Chalcédoine (451). Son œuvre est à ce titre une pièce importante à verser au dossier de l'histoire de la crise nestorienne et de ses avatars.
Transmis dans son intégralité par un seul manuscrit tardif, et – ironie du sort –, sous le nom de Cyrille, le traité a été restitué avec certitude à Théodoret grâce à une abondante tradition indirecte, grecque et syriaque, plus ancienne, prise ici en compte pour l'édition du texte. Depuis l'édition princeps due au cardinal Angelo Mai, «Sources Chrétiennes» offre donc aujourd'hui la première édition critique de ce traité et sa première traduction en langue française.
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Jean-Noël Guinot, ancien directeur de la collection, nous offre ici un important traité doctrinal du grand théologien et exégète antiochien (avec, en annexe, des fragments inédits d’une œuvre perdue, le Pentalogos). Le 28traité qu’il publie sous ce nom double de Trinité et Incarnation était assez peu connu, car il a été réattribué à Th éodoret seulement au xx e siècle. Il était en eff et transmis par un unique manuscrit complet... qui le mettait sous le nom de son ennemi, Cyrille d’Alexandrie ! Mais il avait été lu et cité par des théologiens anciens ou médiévaux comme Sévère d’Antioche au vi e s., Euthyme Zigabène vers 1100, Nicétas d’Héraclée à la même époque, et grâce à ces témoignages, les savants ont pu le restituer à l’évêque de Cyr.Écrit sans doute un peu avant le concile d’Éphèse, lors des premiers aff rontements avec Cyrille et sa théologie, le traité off re le premier état de la pensée et du vocabulaire de Th éodoret, que la crise nestorienne fera ensuite évoluer. Il est donc en partie polémique, mais s’adresse « aux enfants de la foi » et se veut pédagogique, catéchétique, se présentant comme un commentaire développé du Credo, surtout dans sa première partie (trinitaire). L’évêque syrien insiste bien sûr sur la coéternité du Fils et son égalité avec le Père, sur la divinité de l’Esprit qui connaît le Père comme le Fils le connaît. Sa démarche est fondamentalement scripturaire, ce qui n’étonnera pas d’un exégète : chaque affi rmation est fondée sur un ou plusieurs versets. Nous avons là une sorte de synthèse de la théologie trinitaire à l’issue de la crise arienne, avec des traits qui annoncent le goût des « listes de termes » sur Dieu, dans la fi nale de la première partie : 16 adjectifs en a- privatif pour qualifi er la nature divine, ou plutôt ce qu’elle n’est pas ! Mais on attend plutôt Th éodoret sur la christologie, qui constitue la seconde partie.Celle-ci commence par un exposé sur l’histoire du salut où l’on retrouve les accents des Discours sur la Providence du même auteur. C’est dans le souci éternel de Dieu pour l’homme qu’il faut comprendre l’Incar-nation. Th éodoret dénonce dans l’arianisme un Christ sans âme humaine, mettant en lumière la faiblesse christologique, et pas seulement trinitaire, de cette hérésie. Pour montrer comme l’avait fait Irénée la justice de Dieu dans l’œuvre de la rédemption, il insiste sur le fait que le sauveur a assumé vraiment une humanité complète, en particulier une intelligence humaine. Par là même il dénonce une autre hérésie proprement christologique, celle d’« Apollinaire », mettant sans doute aussi sous ce nom des adversaires plus contemporains, comme Cyrille d’Alexandrie lui-même... Tous les versets évangéliques où le Christ évoque « son âme » sont étudiés, pour fonder ses affi rmations. L’Épître aux Hébreux ou les poèmes du Serviteur d’Isaïe lui permettent également d’insister sur la solidarité du Christ avec la condition humaine : il intercède dans les larmes, dans la douleur... Les intuitions antiochiennes produisent ici un portrait du Christ proche de chacun, un Sauveur qui nous ressemble... sans oublier qu’il est Dieu, comme la dernière partie du traité en rassemble les signes (naissance virginale, 29miracles, maîtrise johannique dans la Passion...). Nous avons, dès cette œuvre encore précoce dans la carrière de Th éodoret, une christologie équilibrée, telle que l’acte d’union de 433, puis le concile de Chalcédoine en 451, l’entérineront pour en faire le bien commun de toute l’Église. (Bernard Meunier, 2015)
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Genre : Traité
Langue originale : grec
Langue de transmission : grec/latin
Résumé de l'œuvre :
Des Libri V contra Cyrillum et concilium Ephesinum, rédigés peu après le concile et condamnés en 553, il ne reste que des fragments. Les plus nombreux sont conservés en latin dans la Collectio Palatina (éd. E. Schwartz, ACO I, ii, 5, n°41, p. 165-169, repris avec traduction en SC 575, p. 182-201 ; cf. PL 48, 1068-1076); trois fragments grecs sont conservés dans la Chaîne sur l'Évangile selon Luc de Nicétas (SC 575, p. 204-211 ; cf. PG 84, 65-88) et un autre, jusque-là inédit, est ici publié par J.-N. Guinot (SC 575, p. 246-275).
L'opuscule, d'authenticité certaine, est une apologie écrite en 448 par Théodoret. Celui-ci, assigné à résidence dans son diocèse, se défend contre les calomnies dont il est l'objet, notamment après la diffusion de l'Eranistès en 447 – mai savant sa condamanation et sa déposition au second concile d'Ephèse (449).
Après une introduction (SC 575, p. 331-338), J.-N. Guinot produit une nouvelle édition critique, en regard de la traduction française avec une annotation (SC 575, p. 339-359), en annexe de la seconde partie du traité De theologia sanctae Trinitatis et de oeconomia.
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Genre : Discours
Langue originale : grec
Langue de transmission : grec
Résumé de l'œuvre :
Les dix Discours sur la Providence, prononcés sans doute à Antioche, figurent parmi les rares témoins de l'éloquence de Théodoret. Ils sont bien connus en tradition directe; parmi la tradition indirecte, un florilège antimonophysite cite le début du premier discours et des extraits du dixième (SC 575, p. 214-247).
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Genre : Lettre
Langue originale : grec
Langue de transmission : grec
Résumé de l'œuvre :
Cette lettre, jusque-là inédite, a été publiée par J.-N. Guinot (Théodoret exégète et historien, t. II, Paris 2012, p. 332-371; SC 575, p. 290-329) d'après le Mosquensis, Synod. 509, du 16e s., inc. τοῖς μὲν τῆς ἀποστολικῆς τελειότητος οὐδέπω γεγευμένοις, des. βλέπετε μὴ ὑπὸ ἀλλήλων ἀναλωϑῆτε.