Numéro de collection : 578 Titre : Les Noms divins. Chapitres I-IV Année de parution : 2016 ISBN : 9782204104654 Année de la dernière réimpression : 2020 Nombre de réédition(s) et/ou réimpression(s) : 1 Domaine : Grec Imprimeur : P. A. O à Sources Chrétiennes Date de sortie : juin 2016 Prix du volume en euros : 55.00 Nombre de pages : 560 Tirage : 1250
Œuvre contenue dans ce volume
Noms divins (Sur les) (248 - 265)
Genre : Traité
Langue originale : grec
Langue de transmission : grec
Résumé de l'œuvre :
On est toujours impressionné par la haute tenue, l’immense postérité et la redoutable diffi culté de l’œuvre du Pseudo-Denys l’Aréopagite. Après avoir il y a fort longtemps (1958) publié la Hiérarchie céleste, la Collection s’enrichit d’un second volume dionysien, qui comprend le grand traité des Noms divins, et celui, très court mais ô combien important, de la Th éologie mystique. L’auteur mystérieux des alentours de l’an 500 qui a emprunté l’identité du disciple athénien converti par Paul à l’Aréopage (Actes 17, 34) est un néoplatonicien, disciple de Proclus, qui pense la foi chrétienne à partir des catégories du néoplatonisme tardif. Son traité des Noms divins est une approche de l’unité divine à partir de la multiplicité des noms ou attributs divins que sont Bien, Être, Vie, Sagesse, Puissance, qui sont autant de processions par quoi Dieu se révèle et peut être loué. L’approche est typiquement néoplatonicienne, appelant à un dépassement perpétuel (dépassement du sensible dans l’intellect, dépassement de l’intellect dans l’union au-delà de la connaissance) et introduisant le lecteur dans un cercle qui unit procession et conversion, Un et multiple, toujours pour revenir à l’Un, dont la transcendance est préservée au-delà de toute idée de participation. Le philosophe chrétien off re ainsi une nouvelle intelligence de la foi à partir d’une des écoles philosophiques les plus exigeantes et les plus achevées de l’Antiquité. Loin de n’être qu’une philosophie païenne mal convertie comme on l’a parfois dit, cette pensée fait l’eff ort de prendre au sérieux la philosophie, sans s’y enfermer comme si Dieu était le terme d’une remontée vers l’intelligible, en reconnaissant qu’il n’est pas accessible à l’intelligence. Celui qui donne un nom à Dieu n’a aucune prise sur lui comme dans la théurgie païenne, il sait que tout nom et toute connaissance prétendue risque d’être une idole. Dieu est l’inconnaissable, l’ineff able. Le croyant ne le possède pas, même intellectuellement, et ne peut que s’unir à lui comme à un inconnu, dans la ténèbre. Cette appréhension de Dieu comme l’Un au-delà de tout mot et de toute représentation humaine – fût-ce les mots et les images proposés par l’Écriture – ne peut que déboucher sur une théologie négative, puisque tout ce qu’on affi rme de Dieu met en lui de la diversité, donc du multiple. La Th éologie mystique qui suit les Noms divins est précisément l’un des manifestes les plus célèbres de la théologie négative qui a si profondément marqué l’histoire de la théologie chrétienne. Dans ces deux volumes les textes sont richement annotés, et précédés d’une abondante introduction qui montre en particulier l’immense postérité de l’œuvre jusqu’à l’époque moderne. Tous les mystiques chrétiens, y compris les modernes, de Jean de la Croix à Édith Stein, se sont expliqués avec lui – sans oublier auparavant les mystiques rhénans, et sans parler des philosophes qu’il a inspirés. (Bernard Meunier, 2016)