Numéro de collection : 592 Titre : Préfaces aux livres de la Bible Année de parution : 2017 ISBN : 9782204126182 Domaine : Latin Imprimeur : AMIC - Imprimerie du Monastère de Saint-Thierry Date pour le bon à tirer : octobre 2017 Date de sortie : décembre 2017 Nombre de pages : 544
Œuvres contenues dans ce volume
Préface à Esther (370 - 420)
Préface à l'Évangile (370 - 420)
Préface au Livre d'Esdras (370 - 420)
Prologue au Livre des Rois (370 - 420)
Préface au Livre de Josué (370 - 420)
Prologue à Tobie (370 - 420)
Prologue à Judith (370 - 420)
Préface au Livre des Psaumes, d'après l'hébreu (370 - 420)
Prologue au Livre de Jésus fils de Sirach (370 - 420)
Prologue au Livre des Paralipomènes, traduit de l'hébreu (370 - 420)
Prologue au Livre de Job, traduit de l'hébreu (370 - 420)
Prologues des livres bibliques (370 - 420)
Prologue aux Épîtres de l'apôtre Paul (370 - 420)
Prologue au Livre des Psaumes (Psautier Gallican) (370 - 420)
Prologue au Livre du prophète Jérémie (370 - 420)
Prologue au Prophète Daniel (370 - 420)
Prologue au Prophète Isaïe (370 - 420)
Prologue au Pentateuque (370 - 420)
Prologue aux Livres de Salomon, traduits de l'hébreu (370 - 420)
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Genre : Préface, Prologue
Langue originale : latin
Langue de transmission : latin
Résumé de l'œuvre :
Sont ici rassemblées, pour la première fois en langue moderne, l’ensemble des 21 préfaces placées par Jérôme en tête de ses traductions de livres bibliques. Échelonnées sur une longue période, entre 386 et 405 environ, elles sont un précieux reflet de l’évolution du Stridonien dans ses travaux sur les Écritures. Confronté à la diversité de leurs versions latines en circulation, Jérôme cherche à revenir à un texte plus original. Il se tourne tout d’abord vers le grec, ne contestant pas 20plus que ses contemporains l’autorité de la Septante, elle « qui a accaparé une fois pour toutes l’oreille des hommes et affermi la foi de l’Église naissante ». Il la trouve dans une version à ses yeux sans corruption ni altération, dans les Hexaplesd’Origène. À Rome (382-385), il révise le Nouveau Testament sur le grec ; à Bethléem (386-389), il retraduit l’Ancien Testament à partir du grec des Septante, redonnant par exemple à Job son intégrité, lui qui « chez les Latins gisait sur du fumier et grouillait d’une vermine d’erreurs ». Mais à partir de 390, et jusqu’en 405, il cherchera à aller encore plus loin, en corrigeant les altérations et les divergences qu’il constate dans les manuscrits de la Septante parvenus jusqu’à lui. Fort de compétences linguistiques exceptionnelles en son temps – outre sa maîtrise du latin et du grec, il a acquis, dès son séjour au désert de Chalcis vers 375-377, des connaissances certaines en hébreu et en araméen (« chaldéen ») –, il entreprend de traduire en latin, directement depuis l’hébreu, les livres des Psaumes, de Samuel et des Rois, des Prophètes, de Job, d’Esdras, des Paralipomènes, de Salomon, le Pentateuque, Tobie et Judith, Josué, Juges, Ruth et sans doute Esther (dans l’ordre chronologique tel qu’on peut vraisemblablement le reconstituer). De même que les Évangiles trouvent leur source dans la Graeca veritas, de même l’Ancien Testament doit s’ancrer dans l’Hebraica veritas. Jérôme fonde la légitimité de son entreprise dans le recours du Nouveau Testament à des textes vétérotestamentaires qui ne figurent pas dans la Septante qu’il connaît ; il s’appuie sur des documents auxquels nous n’avons plus toujours accès, mais qui sont aussi limités par rapport à notre connaissance actuelle de la tradition manuscrite biblique.Les Préfaces se font l’écho des hésitations et difficultés de Jérôme, pris entre deux désirs : respecter les textes en usage dans la liturgie, aussi bien dans leur lettre que dans leur extension canonique – c’est sa version du Psautier sur la LXX qui restera en usage dans l’Église ; il traduit le livre de Judith et les suppléments grecs d’Esther ou de Daniel – ; traduire au service de l’exactitude philologique, en reconnaissant comme canoniques les seuls livres écrits en hébreu. Les Préfaces sont aussi une mine de renseignements sur les embarras méthodologiques de Jérôme traducteur devant un texte sacré auquel les règles de la rhétorique cicéronienne ne peuvent s’appliquer simplement, puisqu’il faut en respecter la lettre, tout en conservant l’exigence de rendre le sens dans la langue d’arrivée. Modèles littéraires du genre, elles sont presque toujours adressées à des destinataires amis, dont le rôle est de cautionner et de défendre les traductions réalisées contre les multiples détrac-teurs que le bestiaire de Jérôme suffit à peine à décrire : chiens, vipère, scorpion...Ont été ajoutées en annexe deux préfaces, au Siracide et aux Épîtres de Paul, qui ne sont pas de Jérôme, mais figurent dans les éditions modernes de la Vulgate– occasion de rappeler que traductions de Jérôme et Vulgate définie au Concile de Trente ne coïncident pas exactement. On trouvera également les versions grecque et latine de la Lettre d’Eusèbe à Carpien, que Jérôme avait lui-même traduite.(Laurence Mellerin, 2017)