Numéro de collection : 564 Titre : Histoire ecclésiastique Année de parution : 2013 ISBN : 9782204101899 Domaine : Grec Imprimeur : P. A. O à Sources Chrétiennes Date pour le bon à tirer : 15 octobre 2013 Prix du volume en euros : 48.00 Nombre de pages : 640
Œuvre contenue dans ce volume
Histoire ecclésiastique (430)
Genre : Chronique
Langue originale : grec
Résumé de l'œuvre :
Ce sont des fragments. Il s'agit pour l'essentiel du Résumé de Photius.
Voici, avec le dernier tome de celle d’Évagre dont il va être question plus loin, la dernière des Histoires ecclésiastiques grecques que la collection s’était donné pour programme d’éditer. Bien qu’entachée d’hérésie, elle a été sauvée de la censure grâce à la curiosité intellectuelle d’un patriarche orthodoxe cultivé, Photius, au ixe siècle, qui a lu et résumé l’Histoire ecclésiastique de Philostorge, un arien radical disciple d’Eunome. C’est le point de vue de l’autre, du vaincu de l’histoire, en face du vainqueur qui impose toujours sa relecture des faits... D’où l’importance de ce livre, qui apporte un éclairage différent sur la crise arienne du ive siècle, et en même temps sur bien d’autres questions d’érudition du temps, car Philostorge s’est intéressé à tout, et son Histoire prend parfois l’allure d’un guide touristique !Il prête grande attention aux phénomènes naturels : apparition d’astres, séismes, maladies bizarres ; pour lui, Dieu venge les eunomiens persé-cutés injustement. Il parle de l’évangélisation de l’Arabie heureuse : Constance envoie Théophile l’Indien avec 200 chevaux de Cappadoce et de nombreux présents au roi sabéen (III, 4). Puis Théophile va chez les Éthiopiens, « terriblement noirs du fait des rayons aigus du soleil qui les frappe », pays où l’on trouve de la cannelle et des éléphants (III, 6). On trouvera d’autres digressions sur l’emplacement du paradis terrestre, les animaux fabuleux de l’Asie comme le taureau-éléphant, des serpents qui ressemblent à des dragons, et autres hybrides... le tout au milieu du récit des querelles ecclésiastiques ! Cette façon de mêler les sujets correspondait sans doute à une certaine esthétique du temps, au goût des anciens pour la variatio, et fait aujourd’hui encore l’un des intérêts, parfois inattendus, de l’ouvrage.(Bernard Meunier, 2014)