Numéro de collection : 531 Titre : tome II - Les lois religieuses des empereurs romains de Constantin à Théodose II (312-438) Sous-titre : Code théodosien I-XV, Code justinien, Constitutions sirmondiennes Année de parution : 2009 ISBN : 9782204088206 Domaine : Latin Imprimeur : Imprimerie Chirat Date de sortie : janvier 2009 Prix du volume en euros : 53.00 Nombre de pages : 608
Ce second tome (et dernier) vise à compléter la documentation du premier, publié en 2005, qui donnait l'intégralité du livre XVI du Code, consacré aux religions ; en effet, diverses lois, dispersées ailleurs, concernaient aussi la religion : ce volume rassemble donc, en trois ensembles, d'une part les lois religieuses éparses dans les 15 premiers livres du Code Théodosien ; d'autre part les lois religieuses du Code Justinien qui relèvent de la même période (312-438) mais n'avaient pas trouvé place dans la première compi- lation ; enfin les « sirmondiennes », collection de lois retrouvée au xviie siècle par l'érudit Jacques Sirmond dans un manuscrit lyonnais : on en a longtemps contesté l'authenticité, qui semble aujourd'hui établie. Avec ce second volume, auquel il faut ajouter la publication l'an dernier des actes du colloque sur le Code Théodosien organisé par notre Institut en 2005, la collection offre désormais aux historiens du christianisme et de la société antique un ensemble riche de sources traduites et annotées, qui complète celui des Histoires ecclésiastiques. Parmi de multiples exemples de ce qu'on peut trouver dans ce deuxième tome du Code Théodosien, relevons trois lois qui offrent une vision contrastée des rapports difficiles avec la commu- nauté juive : les mariages mixtes entre juifs et chrétiens sont interdits, assimilés à un adultère (III, 7, 2) ; en revanche, dans le cadre des réquisi- tions de logements pour les soldats et autres fonctionnaires impériaux en déplacement, il est interdit de réquisitionner une synagogue (VII, 8, 2) ; enfin le sabbat et les jours de fêtes juives doivent être respectés comme les dimanches (VIII, 8, 8). On constate ailleurs que les lois hostiles au célibat (attitude traditionnelle dans la société romaine classique, notamment en matière d'héritage) sont abrogées, pour permettre à cet état de vie d'être adopté plus largement, conformément aux valeurs de la nouvelle religion (VIII, 16, 1). (Bernard Meunier, 2009)